La maternité de substitution commerciale est-elle légale au Canada ?
La maternité de substitution est le processus par lequel une femme porte un enfant pour qu'un couple le lui remette dès sa naissance. La femme qui porte le bébé est appelée mère porteuse ; le couple ou la personne à qui le bébé est confié après l'accouchement est appelé les futurs parents ou parent. Il est important de comprendre les aspects ou les types de maternité de substitution pour permettre de mieux répondre à la question de la légalité de la maternité de substitution commerciale au Canada. La maternité de substitution est une industrie en pleine croissance avec différentes lois et interdictions guidant la pratique dans chaque pays. Dans certains cas, les réglementations varient d'un État à l'autre au sein d'un pays particulier.
Quels sont les types de maternité de substitution ?
Les types de maternité de substitution largement reconnus comprennent :
GPA commerciale
Cela peut également être appelé maternité de substitution gestationnelle. Cela se fait généralement dans le cadre d'un accord contractuel selon lequel, une fois le service rendu, la mère porteuse est financièrement compensée. Dans la maternité de substitution commerciale, l'ovule et le sperme sont obtenus auprès des parents ou donneurs prévus. La fécondation se fait in vitro, puis l’embryon produit est cultivé en laboratoire pendant quelques jours. Il est ensuite transféré dans l'utérus de la mère porteuse qui porte ensuite le bébé à terme et l'accouche. De cette façon, l’enfant n’a aucun lien génétique avec la mère porteuse, ce qui constitue l’aspect majeur de la maternité de substitution commerciale.
C’est le type de maternité de substitution pratiqué par les agences de fertilité dans de nombreux pays. Cette solution est préférable en raison de la complication juridique habituelle qui en découle. Puisqu’il n’y a pas de lien génétique entre l’enfant et la mère porteuse, la mère porteuse n’a aucune emprise légale sur l’enfant après l’accouchement.
La maternité de substitution commerciale est illégale pour les étrangers dans certains pays comme l'Inde, le Népal, la Thaïlande, etc. Dans d'autres pays, comme le Canada, elle est totalement illégale. Les raisons de ces interdictions et interdictions vont des problèmes liés aux droits légaux de ces enfants, aux problèmes liés à la décision sur leur citoyenneté et aux problèmes liés aux arrangements avec les mères porteuses, y compris le travail en servitude.
GPA altruiste
C'est ce qu'on appelle également la maternité de substitution traditionnelle. C'est le type de maternité de substitution qui fonctionne avec des arrangements avec la mère porteuse. La mère porteuse se porte volontaire pour le service elle-même. Elle utilise ses ovules et le sperme des futurs parents ou d'un donneur. Le sperme lui est inséminé avec le Technique artistique, la rendant enceinte. De cette façon, la femme entretient une relation biologique avec la mère. La mère porteuse ne reçoit généralement aucune compensation financière pour son service, mais elle est remboursée de tous les frais médicaux ou frais directement liés à la maternité de substitution.
Ce type de maternité de substitution peut créer des problèmes juridiques, en particulier lorsque la mère change d'avis quant à la remise du bébé aux parents d'intention après l'accouchement. Ce type de maternité de substitution n’est pas populaire auprès des agences de fertilité pour cette raison. Cependant, c'est le seul type légal de maternité de substitution au Canada.
Quelle est la loi sur la maternité de substitution au Canada?

La maternité de substitution traditionnelle est légale au Canada, mais pas la maternité de substitution commerciale. La loi sur la procréation assistée interdit l’octroi ou l’acceptation d’une contrepartie à une femme pour le service de maternité de substitution. Il est illégal de rémunérer une mère porteuse pour ses services, ce qui rend la maternité de substitution commerciale totalement illégale. Cependant, il est légal de lui rembourser ses frais médicaux et autres dépenses directement liées à la maternité de substitution elle-même. Certaines des autres restrictions concernant la maternité de substitution au Canada comprennent :
- Les parties impliquées n'accepteront aucune contrepartie pour l'organisation des services d'une mère porteuse, n'offriront de prendre de telles dispositions contre rémunération ni n'annonceront l'organisation d'un tel service.
- Les parents d'intention ne proposeront pas de payer ni n'annonceront qu'ils paieront une femme pour qu'elle devienne mère porteuse.
- Personne ne devrait conseiller ou persuader une femme de devenir mère porteuse ou effectuer une quelconque procédure médicale pour aider une femme à devenir mère porteuse, surtout en sachant que la femme a moins de 21 ans.
Ce que les réglementations ci-dessus impliquent, c'est qu'au Canada, les éléments suivants sont considérés comme illégaux :
- Pour payer une mère porteuse pour son service
- Proposer de payer ou payer un tiers ou encore placer une annonce pour solliciter les services d'une mère porteuse
- Essayer d'amener une ou plusieurs femmes en dessous de l'âge légal à s'engager dans une maternité de substitution par le biais de procédures ou de conseils médicaux.
Ces interdictions et restrictions reposent toutes sur le principe directeur de la réglementation canadienne qui explique que l'exploitation des capacités reproductives des hommes, des femmes et des enfants à des fins commerciales est strictement interdite pour des raisons de santé et d'éthique.
Le concept de maternité de substitution altruiste et le droit au Canada

Le gouvernement canadien autorise les formes de maternité de substitution les plus altruistes et non le type commercial de maternité de substitution. Cela signifie que tant que la mère porteuse prend elle-même la décision de recourir à la maternité de substitution sans aucune coercition externe ni gain financier ou commercial, la maternité de substitution est autorisée par le gouvernement canadien. Bien qu'il soit également entendu que le paiement à la femme pour le service de maternité de substitution est illégal, la femme peut toujours être remboursée de ses frais médicaux et autres frais directement liés à la maternité de substitution.
Il est également illégal de payer ces frais indirectement, ce paiement peut prendre la forme de versements hypothécaires, de frais de scolarité ou de factures de carte de crédit. Il est également illégal pour les futurs parents d’embaucher ou de payer un tiers pour embaucher des mères porteuses. Il s'agit notamment des cliniques de fertilité, des agences médicales à l'étranger et des agences de tourisme médical ou de meditour, qui contribuent toutes à la mise en relation des futurs couples et des mères porteuses.
Résumé
Les futurs couples doivent effectuer les recherches appropriées avant de finalement décider du parcours de maternité de substitution. Les réglementations exactes et les coûts ne sont pas clairs car la loi interdit le paiement direct pour la maternité de substitution elle-même. Cela signifie que la maternité de substitution commerciale est sous sa forme illégale au Canada. Si après recherche, les parents d'intention estiment que ces réglementations au Canada sont trop compliquées à appliquer, ils peuvent alors choisir de se soumettre à la maternité de substitution à l'étranger. Cela se fait généralement avec l’aide de ces agences médicales étrangères qui les aident à élaborer ces plans. Cela peut être considéré comme une forme de tourisme de santé ou Tourisme médical ce qui peut être utile aux futurs parents lorsque les lois de leur pays d'origine s'avèrent trop difficiles.